Mise à la page

S’il y a une chose que j’aime à peu près autant que les jeux vidéo, c’est la lecture. Livres, Bandes Dessinées, Mangas, Comics, je dévore. Entre autres, un truc apparu y a 10-12 ans: les webcomics, qui ont démarrés comme strips à la Calvin & Hobbes ou Dilbert, et qui ont évolué pour parfois raconter des histoires géniales sur plusieurs années (je recommande Order of the Stick si l’anglais et les références au JdR Donjons et Dragons pendant les 100 premiers strips ne vous rebute pas: des simples aventures d’un groupe de héros dysfonctionnels, on arrive à une histoire épique de sauvetage du monde avec retournements de situations et adversaires… Uniques).


Mais un truc que j’apprécie par dessus tout, c’est quand un artiste sort des sentiers battus, repousse les limites classiques de son medium. Par exemple, dans la mise en page.

La mise en page classique et basique d’une bande dessinée, c’est des cases carrées, à peu près de la même taille sur une ligne comme on peut le voir ici (j’en profite pour vous conseiller El Goonish Shive, un webcomic dont l’un des héros est un savant fou de 15 ans, un autre fait des arts martiaux de l’Ecole des Mangas et une héroïne est une femme-écureuil. C’est souvent très drôle, et les histoires sont bien menées). Les dites lignes pouvant bien sur remplir la page (Oui, c’est le même webcomic. Il a fait des progrès, hein?).

Vient l’étape 2, très très utilisée dans les comics et les mangas: les cases sur une même ligne n’ont plus la même taille, et une ligne peut aller empiéter sur le territoire d’une autre. C’est très intéressant en termes de dynamique. La case accompagne le personnage ou le paysage représenté et accentue l’action effectuée. La charge du démon dans la grosse case a cet effet parce qu’elle est comparée à la taille et à la forme des autres. Pris tout seul, c’est juste un démon qui charge. En faisant Roar.

Ça reste un beau démon, mais l’effet n’a pas la même puissance.

Les cases n’ont même plus à être carrées, en fait. Je pense que vous avez suffisamment le de mangas pour voir des cases en diagonale par ci par là, pour marquer l’intensité, la volonté d’un personnage, ou juste une attaque particulièrement violente. Turf, dans la Nef des Fous, va même encore un cran plus loin en accompagnant le déplacement des personnages, comme par exemple dans cet immense escalier (cliquez pour la page entière) pendant une page entière:

La mise en page donne une impression de longueur, donne un décalage à la scène, un effet déstabilisant. On remarquera le travail sur les bulles de conversation qui se décalent graduellement vers la droite pour ne pas perdre le lecteur.

Jusque là, c’est du classique, peut-être un peu poussé.

Et puis il y a l’utilisation des cases de manière méta. La case est une limite et l’auteur la brise pour une image. C’est, littéralement, la fin d’une dimension.

Les strips qui suivent ce moment sont assez surréalistes, et les cases deviennent successivement des portails, des objets sur lesquels s’appuyer, avant de finalement reprendre leur place quand la transition dans un univers “normal” se fait à nouveau.

A peu près 2 ans plus tard, l’auteur utilise cette séparation case/histoire pour montrer la descente aux enfers mentale d’un personnage. La grande “case” dans laquelle le personnage se trouve n’a pas de bords définis. Techniquement, elle n’existe donc pas. L’oeil se concentre donc sur lui, puis sur toutes ces cases qui l’entourent, entourées de noir et directement liées à lui. Elles représentent des souvenirs, des doutes qui l’enchaînent peu à peu (strips suivants).

Un peu plus tard, les personnages affrontent la source de ces hantises mentales. Cette fois, les cases représentent la réalité physique, l’absence de cases le domaine mental. On voit les conséquences du deuxième dans le premier. Les bords, eux, représentent la “puissance” des forces en présence. Dans le strip lié, le combat s’engage. Dans le suivant, le côté obscur des cases prend le dessus, et le renversement est progressif. D’ailleurs, en contrepoint à la descente aux enfers dont j’ai parlé avant, les cases redeviennent soudainement des souvenirs, mais positifs cette fois. Ils ne sont plus liés au personnage, mais à son adversaire, lui permettant de le vaincre. La réapparition des cases par la suite est un retour au monde normal…

Faites moi penser à vous parler une prochaine fois de House of Leaves, ou de la série des Thursday Next de Jasper Fforde pour des utilisation de mise en page, mais dans des romans cette fois.

Et n’hésitez pas non plus à me donner d’autres utilisations intéressantes de cases. Comme je l’ai dit, j’en suis friand !

 

La matinée n’a pas été bonne.

Alors que j’essayai de régler une bonne fois pour toute les problèmes d’eau potable en Afrique du Sud, une guerre civile au Moyen-Orient, sur laquelle je n’avais aucune influence possible, a contaminé l’Afrique du Nord, qui m’a proprement explosé au visage. J’aurais malheureusement dû porter plus d’attention à la mise en place de forces de sécurité dans les environs..

Enfin, je dis ça, à tout les coups quand je vais essayer, c’est autre chose qui va exploser.

Tout ça pour dire que j’ai récemment découvert Fate of the World, grace à Rock, Paper, Shotgun, comme souvent. (Note: fidèle à moi-même, j’ai mal lu les petits caractères, et j’ai acheté le premier, en pensant que le deuxième était des scénarios en plus du premier, en plus d’être plus facile. Et je voulais l’expérience à la dure :p. Donc, s’il vous intéresse, soyez conscient que Tipping Point, c’est FotW avec les DLCs, et des modifications d’interface et autres suite aux retours qu’ils ont eus de leurs joueurs.)

Pour vous donner une idée, nous sommes en 2020, les 9 dernières années ont vu des catastrophes climatiques incroyables, et l’humanité a enfin décider de se bouger les fesses, en créant une grande organisation mondiale, le GEO, dédiée à la mise en place de politiques de développement afin de réduire les émissions et les augmentations de température, l’utilisation des ressources, etc… Et nous? On en devient le président:

Le jeu est divisé en plusieurs scénarios, et finir les premiers débloque les suivants. Un grand classique.

Le jeu lui-même est divisé en tours de 5 ans, pendant lesquels ont peut jouer des cartes politiques, dont les effets se feront sentir dans les tours suivants. Combien de cartes on peut jouer dans une région dépend du nombre d’agents dans cette région, agents qui coûtent (évidemment) de l’argent. Les cartes elles-même sont de types différents: Environnement, Technologie, Ressources, Société et Politique, et jouer des cartes en débloque d’autres. Les coûts diffèrent, et certaines se jouent une unique fois, d’autres continuent à vous prendre un emplacement de jeuet à vous coûter des sous à chaque tour (par exemple, faire des efforts en médecine).

Vous savez quoi? Vous n’avez qu’à m’accompagner pendant que je retente ma chance en Afrique.

2020

Le premier scénario, en effet, vous donne 2 régions à gérer, l’Afrique du Sud et l’Afrique du Nord, de 2025 à 2045. Le but? Que leur HDI soit au dessus de 0.7 en 2045.

HDQuoi?

Voilà ce que dit l’encyclopédie du jeu(où malheureusement on ne peut chercher les termes que par ordre alphabétique):

L’Indice de Développement Humain. Va de 0 à 1, 0.7 est entre “moyen” et “haut”. Prend en compte le niveau d’éducation, l’espérance de vie et et le PIB. On lui reproche de ne pas prendre en compte les facteurs environnementaux.

En gros, il faut que je développe la médecine, l’éducation et le niveau de vie moyen des habitants.

Ah ben, ça tombe bien, c’est ce qu’ils me conseillent quand je vais voir mes messages !

L’investissement, ils peuvent crever pour que je le développe, en revanche.

J’ai aussi quelques missions secondaires, comme augmenter leur espérance de vie de 10 ans, ou résoudre les problèmes d’eau potable en Afrique du Sud.

A noter que le jeu me met des petits messages d’explications comme c’est le premier scénario. Ces messages, contrairement à d’autres tutoriels, ne sont que des explications et conseils. Rien d’obligatoire. On peut donc tenter de faire différemment de ce qui est conseillé. On m’a conseillé d’acheter 2 agents dans les régions, lors de ma première partie, j’avais compris “1 par région”, et j’avais vite galéré à mettre des trucs en place. Je pourrais en mettre 6 maximum. J’en achète donc 2 dans chaque, à 50$ l’un. Il me reste 80$.

Partons en Afrique du Nord, voulez vous?

Bien rempli, donc je vous explique tout ça…

5 coeurs sur 10. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils ne débordent pas de joie de me voir… Comme me le confirment mes messages:

Priorité à la sécurité en Afrique du Nord. En Afrique du Sud, les choses sont un peu plus calmes, heureusement…

La population représente 6% de celle du monde, les émissions de gaz 2%, le PIB aussi. A droite, la date, la différence de température moyenne comparée à 1970, la concentration en gaz de serre, et mes sous.

Le bouton tout à droit est le classique menu, aussi accessible par échap comme on s’y attend (sauf dans City of Heroes, alelz comprendre). Les deux autres sont des stats et un arbre de technologie. Commençons par l’arbre, parce que les stats sont… Complexes !

En l’état actuel des choses,  l’Afrique du Nord découvrira des carburants bio de 2e génération dans 80 ans. Ce matin, 25 après, c’est dans 140 ans…Les choses évoluent vite dans ce jeu, et pas forcément dans le bon sens.

Comme vous voyez, y a à boire et à manger. Laisser sa souris au dessus de chacun donne l’évolution comparé au tour précédent, 5 ans avant. L’HDI, qui nous intéresse, est à 0.59. Il doit dépasser les 0.7. Cliquons dessus pour mieux connaitre ses composants !

Ah. J’ai cliqué sur la valeur plutot que la petit case, et j’obtiens un graphe me montrant son évolution de 2010 à 2020 et les prévisions d’ici 2035 (0.65). Je me gausse quand je me rappelle de mon premier essai… En dessous, le quadrillage retiendra les cartes jouées et me permettra donc de voir l’influence qu’ont pu avoir mes décisions.

Pour le savoir vraiment, je devrais surtout jouer une partie sans rien faire et voir ce qui arrive alors. Voire même plusieurs, parce que je ne sais pas à quel point le jeu est aléatoire. J’espère qu’il l’est au moins un peu et qu’il n’y a pas de façon optimal de remplir chaque condition de scénario.

Et voici la composition de l’indice HDI:

PIB par habitant: 4 826$.

Mmmh…

Google me dit que la France est à 28 700 $. Il y a du chemin à parcourir…

Pendant le temps qu’il m’a fallu pour pondre ces quelques lignes, la terre a lentement tourné sur elle même,  et jour et nuit se sont alternés je ne sais combien de fois. Les lumières s’allument dans les villes, me permettant de voir les constellations bien de chez nous. L’Afrique ne brille pas de mille feux. C’est un détail, mais un détail agréable.

Allez, commençons ! Voici 5 des 9 cartes qui me sont accessibles en Afrique du Nord. Passer dessus me permet d’avoir plus d’informations sur leurs capacités:

A 1000 $ l’une, les deux premières cartes me sont inaccessibles. Ces Offices Régionales débloquent de nouvelles cartes, d’énergie et de technologie.  Les autres concernent le type d’énergie vers lequel les orienter.

Pour le moment, je vais m’orienter vers les autres cartes, des offices régionales aussi, concernant le bien-être, la sécurité, et la protection de l’environnement. à 25$ l’une.

Il me reste 80. Au mieux, j’en achète 3. Premier dilemme: aider l’Afrique du Nord ou du Sud?

L’Afrique du Nord étant plus “difficile” à gérer, je vais y installer un bureau politique pour gérer les affaires de sécurité (rien à voir avec les soviets), et une office d’assistance sociale. L’Afrique du Sud n’aura qu’une Office d’assistance sociale pour ce tour…

Et on appuie sur prochain tour.

Rendez vous dans 5 ans !

2025

Rapide, hein?

Le jeu m’annonce alors les grandes nouvelles des 5 dernières années: de combien la population mondiale a t’elle augmentée, combien sont morts, de combien la température et les émissions humaines ont bougé.

273 millions en 5 ans… Je ne comprends pas ce que représente l’ “Impact Death Toll” en revanche… La température a augmenté de 0.1°c.

Puis viennent les émissions gazeuses par région, et si elles sont au dessus ou en dessous des prévisions. Evidemment, l’Afrique du Nord est au dessus, augmentant ses émissions de 83% au lieu des 13 % attendus ! oO Keskiviennedemfère?!

Puis par région, le soutien au GEO. L’Afrique du Nord baisse son soutien. Pourtant, l’assistance sociale est censé le monter, donc j’ose même pas imaginer ce qui serait arriver sinon…

Début d’un nouveau tour, et de nouveaux messages, à la fois au niveau mondial, puis dans chaque région.

A gauche, les grands titres, à droite, plus d’explications.

Ici, l’intensification d’El Nino a perturbé la mousson en Afrique du Nord, qui a eu peu de pluie. En parallèle, des tempêtes ont balayés la région, faisant un massacre et beaucoup de dégats. Les gens me demandent de m’occuper de la pauvreté locale. Et des feux de forêt monstrueux.

Tout ça dans UNE région…

Du côté de l’Afrique du Sud, c’est plutôt l’état de santé qui les préoccupe, et la sécheresse/pauvreté des sols.

J’ai 326 $ pour prendre des décisions. Et de nouvelles cartes grâce à mes décisions. 9 cartes “sociales” permettant de développer la médecine, de mettre une politique d’enfant unique, de développer le commerce, la technologie, l’éducation, ou l’emploi.

Mon but: jouer un maximum de cartes, et acheter des agents avec l’excédent.

Je vais me consacrer à un programme de santé en Afrique du Sud, et à y développer l’agriculture. Ces 2 cartes sont à long terme, et resteront (et coûteront) tant que je n’y toucherai pas.

En Afrique du Nord, je vais dépêcher des troupes pour aider le pays à rester stable. Et lancer une politique de partage des postes, pour développer l’emploi.

Oh, j’apprécie ! Je peux acheter un agent (donc jouer une carte de plus) dans le même écran ! Je n’ai pas à aller sur la carte générale pour ça. Ils ont été intelligents :p. Et je peux l’utiliser dans la foulée.

Oooh, je peux installer des Black Ops en Afrique du Nord, du coup. C’est cher (100$), mais ça risque de servir…

Nouvel agent en Afrique du Sud aussi. Politique d’éducation !

Et fin de tour. Me reste 21$, l’HDI est à 0.6 dans les 2, il a progressé de 0.01.

2030

La température a encore augmenté de 0.1°, la population mondiale de 273 million. L’Afrique du Nord a augmenté ses émissions que de 40%. C’est toujours ça… Mais ils ne me font pas plus confiance…

La bonne nouvelle, c’est que la situation se stabilise en Afrique du Sud ! Des soucis d’inondation, je vais voir ce que je peux faire. HDI à 0.65.

Je pourrais les pousser à développer leur éducation encore plus, mais ça ne servirait à rien s’il ne peuvent pas manger. Je ne touche ni aux cartes “Développer l’agriculture” et “développer la médecine”, mais je rajoute un bureau de la protection de l’environnement. Je vais acheter un nouvel agent, et les pousser à mieux utiliser leur sol, l’eau, empécher la déforestation, tout ça. Il me reste des sous, donc travail partagé ici aussi !

Du côté de l’Afrique du Nord, la politique de travail partagé fonctionne, mais les gens voient leu niveau de vie baissé. Je fais face à des émeutes. HDI à 0.61.

Les BLack Ops n’étaient pas forcément une bonne idée. J’ai à présent accès aux Deep Black Ops:

Vous m’excuserez de pas tester ce soir, mais c’est pas le genre de choses que j’apprécie :/. A noter aussi que je peux lancer une opération de stérilisation sous couvert de vacciner les gens… Je pourrais “changer” de régime dans le coin, aussi.

Hum. Le partage de travail ne fonctionne plus, en plus. malheureusement la popup a été effacée par une autre, et je ne sais pas pourquoi la carte a sauté. Un bug stupide, d’autant que le jeu n’a pas de manuel expliquant ce genre de termes :/. Tant pis, concentrons nous sur la santé, l’éducation, et développons les routes, on sait jamais. Un bureau de protection de l’environnement, aussi.

2035

Hah ! J’ai regagné un de support dans les 2 pays. Tant mieux. Mais je frissonne à l’idée de m’occuper du monde entier dans un autre scénario. Je ne manque pas d’argent pour le moment, mais ça pourrait ne pas durer.

Il me reste 2 tours.

Malheureusement, la guerre civile dans le Moyen orient qui m’avait posé des problèmes la dernière fois est revenue. Je ne peux rien y faire, mais je vais m’occuper de calmer les grèves que cela déclenche. Je vais m’occuper de la gestion de l’eau dans les deux pays, et l’Afrique du nord ayant de gros problèmes d’inondation, d”incendie et de tempete, on va se protéger contre ça. Renvoyer l’armée là bas, aussi, histoire de calmer la population plus gentiment qu’avec les Black ops. HDI 0.63.

HDI 0.68 en Afrique du Sud. On va lancer l’éducation supérieure, et prendre des mesures contre la sécheresse.

2040

Cool. J’ai rempli deux missions secondaires: gérer la sécheresse et l’eau potable. Si je parviens à mettre l’HDI au bon niveau, je gagnerai des points supplémentaires (300). Si je perds, mon score final est divisé par 10. Le jeu se souvient du meilleur score, donc on peut tenter de battre son high score ;).

Mon combat contre la sécheresse m’a permis de regagner du terrain dans l’opinion dans le Nord. Mais en échange et vu que j’ai mis l’agriculture en avant, l’eau est sévèrement taxée. Avec la possibilité de jouer 6 cartes, ça me laisse l’occasion de leur dire de faire plus attention, comme dans le Sud. En plus, j’ai débloqué une carte permettant de mettre des stations d’épurations. HDI 0.67. Peut être que s’ils partent vers le commerce?

Afrique du Sud, HDI 0.71. Faut le maintenir là, maintenant… Un gros incendie s’est déclaré, heureusement, mes efforts de prévention ont partiellement porté leur fruit. Des manifestations pacifiques dénonçant le niveau de vie. On m’accuse de sortir des platitudes au lieu d’agir. Je vais les laisser se démerder, oui ! Bah, bien qu’ils ne le méritent pas, épuration, et on va améliorer les mesures de prévention face aux incendies et aux sécheresses.

Dernier tour. Je pense que même si l’Afrique du Nord ne va pas me péter dans les mains, ils ne vont pas se développer suffisamment.

2045

Grandiose. La fonte de l’Arctique relâche du méthane. 0.2°C dans la vue.

Les émissions gazeuses en Afrique ont été inférieures aux prévisions ! Et en plus, ils sont plus heureux !

Et bien, si, j’ai réussi. Avec 6908 points. HDI final de 0.74 au Nord, 0.75 au Sud. J’ai en plus augmenté l’espérance de vie dans le Sud, une mission bonus aussi.

Mon combat contre la sécheresse a été apprécié. En revanche, mon combat contre la déforestation est aussi un combat contre les lobbys de l’agriculture, qui hurle à la famine prochaine.

Conclusion temporaire

Bon, les Black Ops se sont révélés de l’argent et une carte jetés aux orties. Si je retente le scénario, je ne les prendrai pas. Pour le reste, je suis pas mécontent :).

Si je l’ai réussi, ce scénario restait très limité comparé au reste du jeu. Les prochains scénarios sont sur le monde entier  (12 régions) et au moins jusqu’en 2080. Les plus lointains vont jusqu’en 2200. Largement assez pour que tout se passe trèèèès mal.

D’ailleurs, j’ai rapidement rejoué le scénario en ne faisant rien à chaque tour. La guerre civile a éclaté en Afrique du Nord très rapidement. Du coup, l’organisation s’est faite virer de la région, qui ne lui versait plus ni fond, ni ne l’autorisait à mettre en place quelque politique que ce soit.

J’espère que cette présentation du jeu vous aura plu, de mon côté, je n’ai pas encore suffisamment joué à mon goût. Donc je vais y retourner, et je vous tiens au courant !

J’ai récupéré cette petite vidéo du gameplay de Diablo 3 sur RPS:

C’est sympa à regarder, à condition d’aller au delà des 30 premières secondes qui sont un peu fadasses: un gros bourrin qui tape sur le sol et fait des marques. Youpi.

Après, on passe à du plus sérieux, avec des effets visuels qui claquent et différencient les personnages les uns des autres, avec le souci du détail qu’on connait à Blizzard (genre l’espère d’élémental de feu qui sort des explosions de feu de la magicienne). J’aime bien la colonne de cadavres qui s’écroule sur les ennemis aussi…

Bon, faut garder en tête que c’est de la beta pure, y a encore des choses qui peuvent changer d’ici l’arrivée sur nos disques durs.

Maintenant, j’ai pas changé d’avis sur Blizzard depuis qu’Activision les a pris sous son… aile , et j’ai toujours pas l’intention d’acheter à nouveau un de leurs jeux, et chacune de leurs nouvelles décisions ne m’y aide pas. Le pire, c’est que des choses que j’accepte d’autres, je ne leur passe pas/plus. Ils ont décidé de transformer Starcraft 2 en 3 jeux différents, un par campagne? C’est inadmissible ! Rampant Coyote decide de transformer Frayed Knights en 3 jeux successifs? Ouais, ok ça me va. (A la réflexion, lui a précisé que chaque jeu serait moins cher qu’un complet. Bizarrement, j’en doute avec Blizzard). Pas de LAN sur Starcraft 2? C’est du foutage de gueule ! Même si ça fait plus de 4 ans que je n’ai pas transbahuté mon PC chez quelqu’un, ou inversement.

La, récemment, on a eu trois news sur Diablo 3:

– On ne peut jouer qu’en étant constamment connecté à Internet.

– Il n’y aura pas de modding possible.

– Il y aura une maison des enchères pour acheter et vendre des objets du jeu pour du vrai argent.

Avant de donner mon opinion sur tout ça, quelques précisions: je n’ai joué qu’à la démo de Diablo 1, j’étais sur Mac à l’époque. J’avais alors bien aimé. Diablo 2, je n’y ai touché que par ci par là, lors de LAN, ou en piquant l’ordinateur d’un ami de temps à autres. J’ai regardé joué ce même ami plusieurs fois. Je n’ai vraiment eu Diablo 2 qu’après avoir beaucoup joué à TitanQuest, et du coup D2 m’a paru fade, triste, lent et peu intéressant.

Vous pouvez commencer à lancer les tomates.

Voilà, maintenant que vous êtes défoulés, j’ajouterai que depuis, j’ai acheté et fini Torchlight, que j’ai désinstallé dans la foulée, parce qu’il n’apportait rien au genre, avait été légèrement divertissant, mais les arguments marketing (” mettez votre personnage à la retraite et transférez un objet à votre prochain personnage! L’objet sera plus puissant et ses pré-requis seront abaissés!”) étaient exagérés.

Où est ce que je voulais en arriver… Ah, oui, D3.

Alors, la maison des enchères, telle qu’elle est présentée, me convient: les objets ne sont pas à la disposition du portefeuille des gens. Il faudra que les objets aient été trouvés et mis en vente par des joueurs pour que d’autres puissent les acheter. Ce n’est pas juste une autoroute du pouvoir pour les gens qui ont du pognon, ça permet aux gens qui jouent d’avoir un petit retour (Evidemment, Blizzard se fera sa commission au passage) de manière officielle. Ca n’empêchera pas les farmers chinois d’être présents, mais ça laissera un cadre officiel. Je serai quand même curieux de savoir où est ce qu’on met ça dans une feuille d’impôts.

Le modding… Ca me touche peu, même si j’ai récupéré des mods pour Vampire: Bloodlines qui amélioraient le jeu, et aient entendu parler de campagnes faites par des joueurs pour TitanQuest qui étaient impressionnantes (j’ai pas réussi à les faire fonctionner, malheureusement). Je trouve ça dommage, toutefois, surtout que connaissant Blizzard, le moteur sera puissant et permettra des effets impressionnants. Ca rentrerait toutefois en conflit avec la maison des enchères plus haut, puisque le premier mod serait une arène permettant de faire du loot pour le loot.

Enfin, la connexion obligatoire, qu’Ubisoft affectionne. C’est là que ça ne me convient plus. J’ai beau savoir que Steam est une variante de ça, et qu’on ne peut pas jouer offline si on a pas la version à jour du jeu (et de Steam), j’ai cette possibilité. Mon ordi est constamment branché à Internet, je le débranche rarement, mais je pourrais. Je sais que mon ordinateur envoie des informations sur le net dont je ne suis pas conscient. J’en ai bloqué une partie, du mieux que je pouvais. Mais quand je joue tout seul, j’ai pas envie d’imaginer Blizzard par dessus mon épaule, vérifiant toutes les 8 secondes que je suis bien un acheteur officiel de leur jeu. C’est une des raisons pour lesquelles je ne joue plus à Spore.

Je crois qu’en fait, ça se résume à ça: le choix. D’un côté, j’ai Blizzard, qui à chaque nouveau jeu m’enlève un choix supplémentaire dans ma manière de jouer, pour que je joue comme eux le désirent, qu’ils puissent vérifier systématiquement que je ne vais pas faire autre chose, et que je joue aux jeux qu’ils ont créé et ne vais surtout aps essayer d’utiliser leurs outils pour m’amuser à ma manière.  De l’autre, j’ai Valve (vous risquez d’avoir des lettres d’amour à Valve dans les prochains mois, vu que j’ai enfin joué à Half Life 1 et 2), qui eux mettent à disposition leurs outils de création (que ce soit pour Left 4 Dead, Half Life, etc) de la communauté, communauté qui en fait des choses fort intéressantes.

D’un côté, je possède Warcraft 2, Warcraft 3 + Frozen Throne, Diablo 2, et WoW avec toutes ses extensions (on me les as offertes). Mon dernier achat remonte à 2 ans. J’ai pas l’intention d’en faire d’autre.

De l’autre, Portal 1 et 2, Half Life 1 et 2 (tous les épisodes), Left 4 Dead 1 et 2. Mon dernier achat remonte au pré-achat de Portal 2. C’est dire si j’attends leurs jeux avec impatience.

Donc, je finirai là dessus: laissez-nous le choix de jouer comme on l’entend. Arrêtez de nous demander de nous enregistrer, de créer un énième pass+login. Laissez nous jouer…

 

Española : Le clip !

Pas de Grou, pas de Luther, toujours du vrai travail rémunéré pour l’instant : je continue avec le projet Jali dont je vous avais déjà parlé il y a quelques semaines, en vous présentant les deux premiers wébisodes.

Le projet a avancé, et je peux aujourd’hui vous montrer le clip officiel de la chanson “Española” !

Là où les wébisodes ont un style très onirique et stylisé, le clip en revanche mélange de la prise de vue réelle avec des séquences d’animation plus travaillées.

Personnellement, ça faisait longtemps que j’avais pas été dans un rush de production pareil… le mois de juin fut vraiment speed, avec les questions “va-t-on y arriver ? si oui est-ce que ça sera bien ? quel est la meilleure attitude à adopter ?”.

Prise de risque, stress, car le moindre faux pas pouvait nous être fatal vu nos délais de production, ce fut un projet très intense, pour ne pas dire épuisant. Mais au final, il en valait la peine, et toute l’équipe avec laquelle j’ai eu la chance de travailler est fière du résultat. :). Le client aussi d’ailleurs, ce qui est toujours un bon point.

A l’heure qu’il est, ce clip est terminé, et sera sans doute très prochainement diffusé à la télévision. 🙂

J’aurais l’occasion je pense dans un projet billet de faire le débrief plus complet de ce projet, pour voir ce qu’il m’a apporté, et discuter un peu plus des problématiques que je rencontre dans mes projets, à la fois professionnels, et à la fois personnels (Grous, Journal de Luther, etc.)

Sans plus attendre, voici le clip d’Española, créé par les mêmes réalisateurs que pour les wébisosdes, à savoir Nicolas Hu et Jean-Nicolas Arnoux (dits “-U- & Jean-Jean”) :

[vimeo]http://www.vimeo.com/26380279[/vimeo]

Il ne me restera plus qu’à vous montrer les deux derniers wébisodes, sans doute dans un petit mois une fois qu’il seront terminés, et j’aurais terminé avec le projet “Jali”. 🙂

En tant qu’auteur, mais bon, certains conseils peuvent servir à n’importe qui…

Ca en fait un certain nombre que je fais en tant qu’auteur, un certain nombre que je fais en tant que touriste parce que loupé en tant qu’auteur, et un certain nombre que je loupe tout court. Donc, même si l’expérience est une chandelle qui n’éclaire que celui qui la porte, je m’en vais nous faire une liste de ce qu’il me semble important de faire (ou ne pas faire).

Ca me servira de checklist, en plus.

Connaitre la date du Festival

C’est tout bête, mais ça évite les conversations du style “Tu viens au FLIP cette année, hein?” “Ah, ouais, ouais, faut que je m’inscrive et que je regarde la date” “Nan mais ça commence ce WE…” “Ah. Ah… Oh…”

Je ne sais pas si la liste est complète, mais voici une liste des festivals qui est très bien remplie, et que j’ai évidemment découverte en faisant mes recherches pour cet article et qui en plus est mise à jour au fur et à mesure depuis 2007. Une variante: la liste des concours pour créateurs. Qui rejoint parfois la précédente, comme pour le FLIP, ou Ludix (Aïe, je peux pas pointer directement sur Ludix, c’est un peu dommage).

Contacter les organisateurs pour un dossier d’inscription

Parce que c’est pas toujours eux qui vous contactent. Et ça permet d’éviter le “Ah, oui, le festival est dans un mois, mais les inscriptions pour avoir un stand sont fermées depuis un mois”. Un dossier vous permet de vous poser quelques unes des questions suivantes si vous n’y pensez pas:

Combien de personnes viennent. Évitez d’y aller seul. J’ai testé à Cannes, c’est très dur de rester derrière sa table toute la journée, surtout quand on a rien préparé à boire ou à manger. Chaque fois que vous vous éloignerez, une part de vous se dira que vous êtes en train de rater l’affaire du siècle. Ou que des gens qui auraient tellement aimé tester votre jeu vont devoir rester sur leur faim. A deux ou plus, vous pouvez vous relayer pour aller voir ce qu’il se passe dans le reste du festival, rencontrer des gens, trouver le jeu de l’année, tout ça. Et, tout simplement, vous n’êtes pas seul dans les moments de creux (il y en a toujours)

Autre bonus, auquel on ne pense pas forcément, C’est que plus vous êtes derrière le stand, moins il vous faut de visiteurs pour lancer une partie test. Et comme le monde attire le monde, s’il y a des gens qui jouent à votre jeu, ça attirera des gens qui se diront que ça doit être intéressant.

Du coup se posera la question de l’hébergement. Parfois, il est fourni par les organisateurs, mais je pense que c’est plutôt l’exception que la règle. Évitez d’être trop loin du lieu du festival, ça risque de finir tard et vous serez fatigué. Si vous connaissez des gens qui peuvent vous héberger et que ça ne dérange pas de voir des gens arriver à pas d’heure, c’est le jackpot.

 

 

Dans tous les cas, essayez de vous y prendre à temps avant que les prix n’explosent, ou que toutes les chambres soient prises. Ça m’est arrivé à Essen y a deux ans, j’ai finalement fait l’aller-retour dans la journée, 14 heures de train pour 4 sur place. Depuis, j’avoue n’avoir jamais réussi à m’organiser, parce qu’il faut s’y prendre 6 mois à l’avance.

Le voyage. Train, avion, voiture/covoiturage, pleins de questions à se poser là aussi. N’ayant pas de voiture, j’ai toujours pris le train, ça a posé quelques soucis tant pour le Val d’Isère (50 euros de taxi à l’aller, panique à bord pour arriver à attraper un bus au retour) que pour Parthenay (un ami est venu me chercher à Poitiers et m’a ramené)[Note: j’aurais aimé mettre un lien vers l’avantage “Des Amis Bien Placés” de Deadlands, mais contrairement à une partie de Donjons, Deadlands n’est pas passé creative commons. Tant pis, un lien stupide de moins pour l’article…]

Côté ce dont vous avez besoin que l’organisateur fournisse: Combien de tables vous faudra t’il? Combien de chaises?  Avec 3 prototypes, j’ai fait Cannes avec une unique table. Constamment obligé de passer d’un jeu à l’autre, d’en ranger 2 pour en tester 1. Difficile d’attirer le chaland sur un jeu quand c’est un autre qui est visible. J’ai fait Parthenay avec deux, on en a remplacé une par une très longue. Idéalement, donc, une table par proto.

Voire même, si votre proto marche bien, et que vous en avez plusieurs, plusieurs tables par proto. Je ne vous souhaite que ça.

Peut être avez vous besoin d’une grille pour accrocher des choses dessus, ou d’étagères pour mettre vos boites, si vous  êtes (auto-)édité.

Attention, rajouter des éléments peut rajouter à la note finale. J’y reviendrai.

De votre côté:

N’oubliez pas des exemplaires des règles de jeu. Oui, je l’ai fait pour Parthenay. Heureusement, je les ai mises sur le site juste avant de partir, j’ai donc pu les réimprimer. J’en ris maintenant, mais sur le moment, c’était pas drôle.

Alors, évidemment, vous allez me dire que vous les connaissez par coeur, les règles, à force de les modifier et de les expliquer aux gens. Déjà, un trou de mémoire est vite arrivé. Ensuite, quand vous n’êtes pas immédiatement disponible, les gens les feuillettent en vous attendant. Enfin, un éditeur peut vous en demander un exemplaire.

N’oubliez pas de prendre des cartes de visite. Un festival, c’est une occasion de nouer des contacts. Si vous n’avez pas un moyen facile pour que les gens vous recontactent, vous n’êtes pas en train de vous rendre service. Si vous avez un site Internet, mettez le dessus ! Nombre de joueurs lambda, même de simples visiteurs, m’ont demandé si j’avais un site. A l’époque, c’était pas le cas. Ce problème est résolu. J’ai toujours pas résolu celui des cartes de visite. Donc, je prends celles des autres…

Des banderoles, des présentoirs, ce qu’il faut pour attirer l’oeil du visiteur. Mes voisins avaient des posters et des kakemonos à l’image de leurs jeux. Moi? A Cannes, un plateau représentant le métro parisien. A Parthenay? Ca, plus un dessin de Lapin-Garou que vous avez vu ici. Faites des boites pour vos jeux, même si c’est pour coller une photo de volcan dessus. Donnez envie.

N’oubliez pas les jeux, pendant que j’y suis… Ce serait dommage…

Budgétiser

Ben oui. Au final, ça coûte de l’argent. Sur les deux festivals faits en tant qu’auteur, entre la place sur le festival, l’hébergement et le trajet, j’en ai eu pour 600 € à chaque fois. La 2e fois, on étaient 2. Pour environ 3 jours. C’est pas impossible, mais ça reste un investissement.

J’ai rien d’autre qui me vient pour la préparation. Et vous, comment vous préparez tout ça? J’ai oublié quelque chose d’après vous?

Pour information, je serai au festival aVALanche de jeux du 08 au 10 Juillet, qui se déroulera au Val d’Isère, plus précisément au Centre de Congrès Henri Oreiller.

J’apporterai les prototypes de Gardez la Ligne, de la Nuit du Chasseur et de Vesuvio. Pour fêter ça, je vais mettre en ligne les règles des 3 jeux, histoire de vous donner envie !

Je vous ferai un retour dès la semaine prochaine !

L’une des questions posée dans les commentaires était “Ca ressemble à quoi un lapin-garou de deux mètres”, voici la réponse, en exclusivité (sauf si vous avez l’oeil):

Alors, ça vous ferait quel effet de se retrouver face à ça, mmmh? Et vous comprenez qu’ils puissent avoir le besoin de garder ces crocs le plus acérés possibles.

Quant aux chasseurs, et bien, tout ce qu’on sait, c’est qu’ils ne sont pas humains…

Donc, je vous parlais la dernière fois du Festival de Cannes. Pas celui avec le tapis rouge, même si ça se passe au même endroit. Ce festival annuel rassemble donc pas mal de passionnés et comporte une partie pour les auteurs indépendants ou en recherche d’éditeur. Si on y rajoute le Off ayant lieu le soir pour tester des protos, ca fait pas mal d’occasions de faire tester son jeu et de se faire remarquer. Et d’obtenir des retours sur le jeu.

Je vais faire un résumé des retours majeurs (commentaires et propositions), puis analyser leurs origines, et les conclusions que j’en ai tirées (les modifications n’ont pas encore été faites pour le moment). N’hésitez pas à me dire s’il y a d’autres choses que vous voulez savoir sur le sujet !

Ce qu’ils ont dit

– Comment voir qu’un lapin a été joué?

– Un Lapin-Garou doit apparaître à plus de 3 cases d’un humain. Peut-être avoir des terriers jetés aléatoirement en début de partie.

– Allonger le temps que reste l’hélico.

– Les chasseurs et le fusil de chasseur devraient avoir au moins une portée de 1.

– Il serait intéressant de pouvoir attaquer ou se défendre à plusieurs, et de pouvoir déplacer toute une pile en même temps. Ce qui inciterait à se rassembler

– Au début du jeu, les oeufs de Pa-Arrrgh piochés devraient rajouter un lapin à chaque fois.

– Certaines cartes ou équipement sont injouables dans certaines situations. Ou rendent le jeu inintéressant: par exemple, un héros avec une veste en cuir est invulnérable.

Ce que j’en retire

Le tour d’un Lapin-Garou peut être relativement long, les Lapins pouvant se retrouver assez nombreux. Comme en plus chacun d’entre eux peut porter une attaque, qui nécessite un jet de dé puis l’enlèvement du jeton, il est possible d’oublier lesquels ont été joués. Il faut donc que le joueur sachent facilement où il en est de ses créatures.

La solution qui me vient, c’est de leur mettre deux faces suffisamment différentes l’une de l’autre et que le joueur retourne ses lapins au fur et à mesure du tour.

Le problème de cette solution, c’est qu’on verra où sont les Lapins lors du placement initial des points. D’autres idées?

Le commentaire suivant concerne l’apparition des Lapins. Lorsque les Lapins sont lâchés à la fin d’un tour, il est possible, de par les rebonds, qu’ils retombent direct sur un personnage. Et donc l’attaque. On peut facilement arriver dans une boucle sans fin où le Lapin attaque, part, revient, attaque, etc… Dans une idée parallèle, un personnage peut avoir un couloir libre vers son but, et soudainement voir apparaître un Lapin devant lui. Savoir où sont les terriers permettrait de réduire un peu le manque d’informations des humains. Ils ne savent pas où précisément les Lapins vont apparaître, mais ont une idée approximative. Actuellement, il savent juste que les Lapins peuvent apparaître quelque part. Les terriers seraient par exemple numérotés de 1 à 6, et le joueur Lapin jetterait un dé pour chacun des Lapins qui doivent réapparaître.

Le premier point est effectivement gênant. La solution que j’ai adoptée pour le moment est de glisser le Lapin depuis son point d’atterrissage jusqu’à ce qu’il soit à 3 cases d’un humain, l’empêchant de pouvoir sauter immédiatement sur un humain dès son arrivée. Je rappelle que le joueur lapin remet en jeu à la fin de chaque tour – ceux des humains comme le sien – l’ensemble des Lapins-Garous sortis pendant le tour. Cette décision permet d’avoir un peu de poursuite avant l’attaque elle-même. Elle est néanmoins bancale: qui fait glisser le lapin hors de la zone de sécurité? En plus, en cas d’humains proche, le Lapin peut se retrouver déplacé loin.

L’idée des terriers modifie à nouveau le jeu, puisqu’on ne lance plus les Lapins. J’ai peur que les lancers de dé à répétition ralentissent à nouveau le jeu. Et on repasse à du hasard pur alors que dans le cas du lancer, le joueur Lapin peut approximativement viser une cible. Une solution croisant les deux serait de faire viser au joueur Lapin l’un des terriers de son choix, et le déplacer suffisamment pour qu’il ne soit pas directement sur un humain.

L’hélicoptère. Actuellement, l’hélicoptère ne se pose que si les humains sont en surnombre sur les créatures, ne reste qu’un tour complet avant de repartir avec tous les personnages qui étaient sur le point d’extraction.

Le problème de cette solution, c’est qu’il est très possible que l’hélicoptère arrive avant que les joueurs aient eu la moindre chance de rejoindre le point d’extraction. Ce qui les pousserait surement à envoyer voler la table de jeu avant de brûler le plateau en offrande à quelque dieu obscur. Ce qui me gênerait un peu.

Mais comment décider de la durée de son séjour? En limitant le nombre de places à son bord. Ainsi, les joueurs sont lancés dans une véritable course à la survie. Un personnage peut être loin, mais il a ses chances en fonction des cartes que chacun tire, et des rencontres avec les Lapins-Garous.

Le nombre de places doit, encore une fois, être fonction du nombre de joueurs afin de garder la même tension finale. 1 à 2 places par joueur me semble intéressant, mais c’est encore à tester.

Attaquer à distance est une idée intéressante, mais qui, j’en ai peur, amènerait de la complexité sans apporter beaucoup plus de fun. J’avais déjà imaginé permettre aux Chasseurs d’utiliser un objet pour le lancer sur une ligne droite. La raison pour laquelle j’avais abandonné l’idée ne me revient pas. Question de complexité, j’en suis sur. De plus, cela rend les Chasseurs beaucoup plus dangereux, puisqu’ils se déplacent déjà vite et cela augmente leur portée.

N’étant pas un esprit fermé, je testerai l’idée.

Le commentaire suivant, je le comprends comme “Donner un intérêt au regroupement“. Effectivement, actuellement, l’intérêt de regrouper ses personnages est très limité, puisqu’un Lapin fera toute la chaine (alimentaire) en cas d’attaque. Mieux vaut se regrouper avec les personnages d’un autre joueur.

Pour un déplacement de groupe, je limiterai ce déplacement au plus lent du groupe, de manière logique. J’y enlèverai bien encore un point, pour représenter le côté complexe de l’organisation d’un déplacement de groupe en cas de panique, mais je crains que celà nécessite des calculs et des oublis.

Les Lapins étant supposé faire peur, je doute de mettre en place une amélioration des capacités de combat à plusieurs. Les capacités de survie, en revanche… Un bonus de +1 par personnage deviendrait rapidement trop violent, mais un simple bonus de +1 serait un début. Je pensais justement rabaisser les capacités de survie des personnages qui sont actuellement un peu trop en leur faveur.

Ceci entre autres afin d’améliorer l’utilité des cartes et équipement. Il n’y a rien de plus triste que d’avoir une carte, ou un équipement, et que celui-ci ne serve à rien. Je citerai par exemple une carte permettant de déplacer un Prédator Chasseur quand il n’y en a plus, ou une carte permettant de faire se rejoindre deux de ses personnages quand on en a plus qu’un. La solution est simple: ajouter une ligne complémentaire si l’effet premier n’est pas possible (ou bien, tout simplement laisser le choix au joueur). Dans le premier exemple, on peut rajouter un Chasseur immédiatement. Dans la 2e, on peut se déplacer d’une case immédiatement.

A l’inverse, certaines combinaisons éliminent tout risque: un héros avec une veste en cuir survit s’il fait 1 ou plus sur le dé. Immortel. Ça ne va pas être possible. Comme je disais plus haut, je vais remonter les chances de survie d’1 pour tous les personnages.

Le nombre de Lapin-garous est actuellement d’un par joueur. Trop souvent, parce que les joueurs ont eu de la chance, ce nombre a stagné, voire est descendu. Le sentiment d’urgence et de danger n’était donc pas foncièrement présent. A l’inverse, une horde de créatures rend le jeu beaucoup plus amusant, mais aussi plus difficile. En faisant que les Oeufs de Pa-Arrrgh pioché au début de la partie (quand chaque joueur pioche ses 2 cartes initiales) fait apparaître un lagomorphe, on permet une variation d’une partie sur l’autre…

Pas mal de choses à tester une prochaine fois, en d’autres termes.

Et pour finir, qui sait ce qui vous attend dans le terrier du lapin? (image trouvée ici)

 

J’utilise souvent comme excuse à la lente avancée de mes blogs une surcharge régulière et omniprésente de travail.

Pour une fois, j’ai l’occasion d’étayer mes propos, et de vous montrer un peu sur quoi je bosse en vrai.

 

“C’est moi le chef !”

Quelques mots sur mon travail quand je ne fais pas d’articles, ou de grous, ou d’histoire luthériennes, ou de montages idiots : je suis chef de projet.

Un CDP, qu’est ce que c’est ? C’est le mec chargé de l’organisation, au sens large du terme. Définir un planning et un budget ? C’est mon boulot. Mettre en place la façon dont on bosse ? Pareil. Monter une équipe de travail et la diriger dans les grandes lignes pour que tout se passe bien ? Ouaip, c’est aussi dans mes attributions.

L’intitulé du poste varie selon les secteurs, ainsi dans l’animation on a tendance à appeler le chef de projet un “chargé de production”.

Mais c’est un détail, au final le boulot est le même : faire en sorte que ce qui doit être fait soit bien fait, dans les temps, avec le niveau de qualité demandé, et de préférence en respectant le budget prévu… et bien sûr, trouver toutes les solutions pour que ça fonctionne (et accessoirement, préciser quand “non, ça n’est PAS possible d’avoir le beurre, l’argent du beurre, et le sourire de la crémière en prime”… c’est à dire tout le temps en fait).

Dans la pratique, ça donne que je jongle souvent entre beaucoup de tableaux excel colorés, de compte rendus obscurs, que je tape sur mon clavier plus vite que mon ombre, et que j’ai maîtrisé la panoplie complète des techniques de méditation zen pour… ben pour le rester, zen, justement. De toute façon c’était ça ou devoir changer d’estomac tous les deux mois alors…

Détail rigolo, si les études que j’ai fait m’ont appris une partie des rouages de mon job, ça n’est rien comparé à tout ce que m’ont apporté et m’apportent encore les jeux (vidéos, rôle, société, etc.) pour ce qui est des qualité primordiales requise au boulot : réactivité, adaptabilité, être capable de penser autrement, comprendre vite le fonctionnement d’ensemble d’un système, et j’en passe…la liste de ce qu’on peut apprendre via le ludisme est trop longue pour être énumérée. Cela fera sans doute l’objet d’un autre article commun à moi et Modran cela dit.

 

Du clip, de l’animation, du fun

Bref, revenons à mes moutons.

Mon secteur d’activité principal, c’est l’animation. Attention, je ne parle pas de l’animation d’école, de supermarché ou de mariage ! >_< Je parle de l’animation au sens castukien du terme : cinéma et séries d’animation. Du “dessin animé” en fait, pour employer ce terme grand public, même si de plus en plus faux dans la mesure où tout ce qui est “animation” n’est pas toujours “dessiné”.

Je ne peux d’ailleurs m’empêcher de linker ici l’un des strips du blog de maliki, qui nous parle un peu du quotidien dans les studios d’animation, avec une mention spéciale où chaque chargé de prod (et chef de projet) devrait normalement se reconnaître…

Et de temps en temps, on a la chance de pouvoir travailler sur des projets enthousiasmants. Vous l’aurez compris, c’est actuellement mon cas ! 😀 Oui, je frime un peu. J’en profite : il faut savoir en gros que pour 1 projet où on s’éclate, on doit en revanche en supporter une dizaine purement alimentaires, et souvent très casse couille. Un peu comme avec les filles en fait*.

Actuellement, c’est au sein de la société Chez Eddy que je travaille sur un ensemble de clips pour un artiste dénomé Jali. Je ne suis pas à l’aise avec les genres musicaux, donc je me contenterai de dire ceci : guitare, chansons, poésie, fraicheur. Je sais pas si vous aimerez, mais moi c’est vraiment mon cas.

Les deux réalisateurs avec lesquels je travaille, Nicolas Hu (dit “-U-“) et Jean-Nicolas Arnoux (dit “Jean-Jean”), habitués à travailler en binôme, ont su créer un univers en adéquation avec celui de Jali, et le résultat est… mmm… peut-être que le mieux  en fait, c’est encore de vous laisser le dire à ma place ? 😉

Ci-dessous, vous pourrez voir le premier épisode :

Española

[vimeo]http://www.vimeo.com/24782787[/vimeo]

Et le deuxième épisode qui est sorti hier sur le portail Au Féminin.com :

Des Ailes

[vimeo]http://www.vimeo.com/25397244[/vimeo]

D’autres épisodes sont encore en préparation, je ne peux en dire plus hélas. 🙂 J’espère en tout cas que vous apprécierez ces clips autant que moi.

Bon visionnage !

*Note pour moi-même : tu te rends compte que t’auras inévitablement droit à un 2ème effet kiss-kool pour avoir osé écrire ça** ?
**Réponse à moi-même : Faut bien vivre un peu dangereusement de temps en temps, non ? 😉

Bon, utilisons le feedback du dernier article pour faire mieux ce coup-ci…

J’ai pas forcément été très clair sur les conséquences des différents choix jusqu’ici et les réflexions associées, ce qui est pourtant le but de ces articles. Donc, here we go again.

Par exemple, j’ai dit qu’un petit calcul de probabilités m’a fait modifier le nombre de cartes “Œuf Alien” en fonction du nombre de joueur. Pourquoi? Parce que si je garde exactement  le même nombre de cartes pouvant tuer immédiatement un personnage, mais qu’il y a moins de personnages (puisque moins de joueurs), les chances qu’un même personnage rencontre plusieurs Œufs augmentent. Drastiquement, même. Et le but d’un jeu est d’être relativement équilibré quel que soit le nombre de joueur, l’équilibre étant ici en terme de “chances de survivre jusqu’à la fin du jeu” pas en “chances de rencontrer un Alien sur le chemin menant chez Grand Mère”.

Je n’ai pas non plus répondu à la question “et s’il reste des Aliens après la bombe”. Le jeu étant du semi-coopératif, j’ai considéré qu’il était acceptable que tout le monde puisse perdre. Donc, s’il reste des Aliens après la bombe (ce qui, vu que leurs règles de déplacement automatique tende à les faire se rapprocher  du point d’extraction, devrait être rare), et ben tout le monde perd. Na.

La raison pour laquelle un Alien devait être présent dès le départ, et pour laquelle les Œufs en faisaient maintenant toujours apparaître un était pour garder une ambiance stressante. Histoire qu’il y ait toujours des créatures gambadant, la carapace brillante, la langue humide, derrière nos joyeux humains. Pour la raison inverse, histoire de laisser une possibilité aux joueurs de relâcher un peu de pression, 2 cartes “Renfort Prédator” ont été rajoutées. Les Prédators s’étaient fait un peu explosés par des Aliens survitaminés…

J’ai passé sur l’atelier coloriage, mais j’aurais pas dû non plus: la Radio Militaire, objet vital à récupérer, était indiscernable des autres. De même, Aliens et Prédators étaient perdus au milieu des objets, et il fallait les chercher à chaque fois. Donner à tous ces jetons des identités particulières a fluidifié le jeu en enlevant une perte de temps désagréable. Je dois d’ailleurs toujours en donner une aux arbres et aux caisses, qui sont des objets bloquant l’accès à la case en question: le cas a déjà été rencontré d’un joueur qui, ayant mal regardé et pensant récupérer quelque chose, s’est vu annoncer “Ah oui, mais non, t’es pas censé y aller, là…”

J’espère que ces points-là sont plus clairs…

L’Enfer, ses bonnes intentions…

D’ailleurs, j’ai oublié de parler d’une règle censée être en faveur des joueurs, et qui au final enlevait encore une partie de l’intérêt du jeu: le Point d’Extraction et ses survivants. En effet, j’avais décidé que des Personnages, non joués par les joueurs et invisibles sur le plateau (les mêmes qui se prennent l’Œuf Alien si les personnages survivent),  ayant entendu l’annonce militaire, s’y sont précipités. Du coup, le PE compte comme le plus grand groupe, et attire automatiquement les Aliens du coin. De plus, il y a tellement de monde qu’on fait d’abord un test de survie pour le PE quand un Alien y débarque avant de le faire faire aux joueurs sur le PE.

Le but était de donner une raison aux joueurs de rester sur le PE: un peu de sécurité. Le résultat, c’est qu’en fait, ça leur permettait d’aller récupérer tranquillement tous les autres objets. En plus, plusieurs fois, les joueurs étaient ensuite suffisamment équipés pour survivre, mais aussi avoir une sérieuse chance de tuer leur adversaire. Et là, on leur annonçait que leur jet n’était que pour le clampin d’à coté, que leur 6 l’avait juste fait survivre, n’avait pas tué la créature, qu’il fallait relancer le dé et quel dommage c’est un 1…

Après test avec un nouveau groupe de joueurs, le constat n’est pas brillant: on subit une bonne partie du jeu. Pourquoi?

– Les déplacements des Prédators et des Aliens sont scriptés, car obéissent à des règles trop strictes. Du coup, les joueurs ne choisissent pas du tout où les déplacer. Il y a en plus des pertes de temps pour vérifier où ces règles doivent les envoyer. Pourquoi j’avais mis ces règles en place?  Pour éviter, en laissant les joueurs les déplacer librement, d’avoir un effet de va-et-vient des créatures, comme je l’ai signalé dans l’article précédent

– Les apparitions des Aliens sont complètement aléatoires. On lance un dé, on cherche où c’est, on pose l’Alien. Absolument aucun contrôle dessus, ce n’est que de la chance…

– La possibilité de tuer les créatures, c’est bien, mais ça ne rapporte rien à part un modicum de sécurité. Et les risques sont tellement grands (sauf si un personnage a le fusil prédator ET qu’il n’y a plus aucun Prédator), qu’à nouveau, il n’y a pas de véritable choix (un jour je vous parlerais du concept d’avoir des choix qui ont du sens, par opposition aux choix évidents et aux choix sans intérêt).

– En plus, chaque tour de jeu est très long. Il faut jouer chaque Alien, vérifier où chacun se déplace, puis jouer un personnage, puis tirer une carte, puis déplacer un Prédator, et enfin, remettre en jeu les Aliens, donc lancer une palanquée de dés. Et si, pendant toutes ces actions, un autre joueur se fait agresser et lance le dé pour son test de survie, plus personne ne sait à qui c’était de jouer. Systématiquement, on oubliait de piocher une carte.

– On ajoute à ça le fait que le thème est… Mmmh, légèrement protégé?

Le grand Chambardement

Commençons par le thème.

L’un de mes testeurs préféré me propose alors de transformer les Aliens en Lapins-Garous, et les Prédators en Chasseurs. On garde le côté reproduction accélérée, dents acérées et capacité à se déplacer vite d’un point à un autre en utilisant des moyens peu accessibles aux humains pour les premiers, et on garde le côté, heu… chasseur ? des seconds.

Et puis ce sont des bons chasseurs. Quand ça bouge, ils tirent…

L’avantage, en plus, c’est que le jeu obtient un côté plus léger et humoristique au passage… Même si je n’aimerai pas me retrouver face à un lapin humanoïde de deux tonnes.

Le thème nécessite quelques modifications, principalement cosmétiques. les Œufs Aliens deviennent des Œufs de Pa-Aaaaargh. Du coup, on rajoute aussi la carte “Œuf de Pâques”, permettant à un joueur de… Hum… De récupérer l’un des objets mangés par les Lapin-Garous.

 

Penchons-nous maintenant sur les autres soucis.

Puisque les déplacements scriptés des créatures sont la cause majeure du manque de fun du jeu, et que ces scripts étaient là parce qu’on ne peut pas faire confiance aux joueurs lorsqu’ils s’agit d’être objectif dans la gestion des menaces qui les entourent, dans ce cas-là, pourquoi ne pas avoir un joueur Chasseur, et un Joueur Lapin-Garou? De cette manière, chaque joueur joue en sa faveur, objectivement, et a un but précis.

Mais justement, c’est quoi le but de chaque créature?

Après discussion, le but des Lapins-Garous est d’invoquer la Carotte Géante. Pour l’invoquer, ils doivent être le plus nombreux possible. Donc, si les lapins sont en surnombre à un moment, ils y parviennent, et gagnent la partie. Celle-ci n’apparait pas dans le jeu actuellement, mais plus le temps passe et plus je me dis que la bombe, puisqu’elle arrive lorsque les créatures sont en surnombre, devrait devenir une Carotte Géante…

Les Chasseurs, eux, sont là pour empêcher cette invocation. Ils doivent donc, pour gagner, éliminer tous les lapins. Mais chaque humain est un lapin potentiel, puisqu’il peut trouver un Œuf… Donc est ce que les chasseurs doivent éliminer tout le monde, histoire d’être sur?

Au final, cette question n’aura pas de réponse, parce qu’un test préliminaire révélera qu’autant ça peut être  drôle d’être Lapin, autant un Chasseur s’ennuie… Le manque de capacité spéciale, principalement. Et la possibilité de pouvoir utiliser les objets sur le plateau comme projectile semblait à première vue complexe et d’un intérêt limité. De plus, les laisser sous le contrôle des humains n’est pas illogique: cela donne aux joueurs une chance de résister à la vague lagomorphe.

Quant à l’apparition aléatoire des Lapins, je remets sur le tapis le lancer. C’est à mon sens l’une des “innovations” du jeu. Le Festival de Cannes me pousse en plus à faire un prototype plus propre que jusqu’alors, et là, découverte ! Les pions en carton rigide, plus épais que ceux en papier utilisés jusqu’ici rebondissent à l’atterrissage au lieu de tomber à plat. Du coup, on peut essayer de viser, mais il n’y a rien de garanti.

C’est plus ludique et plus rapide de lancer directement le pion plutôt que des dés, puis de poser le pion, on a un peu de contrôle, mais on n’est pas sûr à 100% d’atterrir là où on veut. Parfait !

Et du coup, la durée de chaque tour est fortement amoindrie !

Dans le prochain article, je parlerai de ce qu’a donné le Festival et un autre test et on aura rattrapé le développement du jeu :).

Suite de la Genèse de la Nuit du Chasseur. On va commencer par la création des cartes, et on passera au test et aux conséquences de ce test…

Piochez une carte, n’importe laquelle

Au début, j’ai créé des cartes au petit bonheur la chance. La première a été les oeufs Alien, qui faisait faire un jet de survie immédiat au joueur qui tombait dessus, et en cas de décès, créait un nouvel alien. Puis, j’ai décidé de faire comme lors de la création des personnages: que font les joueurs pendant un tour?

–  Ils se déplacent

– Ils déplacent un Alien

– Ils déplacent un Prédator

– Ils tirent des cartes

– Ils font des jets pour survivre et des fois, ils tuent

Donc, je vais pas vous faire un tableau, mais les cartes créées étaient toutes en rapport avec ces actions:

– Se déplacer plus, ou faire un déplacement instantané d’un personnage vers un autre (à vous ou pas, suivant la carte)

– Déplacements instantanés des créatures

– Tirer plus de cartes. Voler des cartes

– Relancer des tests, ou avoir des bonus sur les tests. Voire réussir automatiquement un test. Mettre un malus à quelqu’un, voire lui faire carrément échouer.

Hop.

Sauf que je veux un jeu avec un minimum de coopération entre les joueurs, même si à la fin ça tiendra pas. Et mettre des malus ou se voler des choses, ça colle juste pas avec l’idée. Ca colle dans Zombies (pas le même jeu que dans l’article précédent), parce que dans Zombies, quand on meurt, on recommence direct à jouer, c’est juste du temps perdu et l’occasion de hurler de rire devant un superbe poignard qu’on vient de se prendre dans le dos. Là, perdre un personnage, c’est déjà dur. Alors si en plus ça vient d’un autre joueur…

Note: Les tests montreront que les cartes “déplacement instantané” peuvent être utilisées pour empêcher un joueur de sauver un de ses personnages. Mais quand on est à ce moment du jeu, on est dans du chacun pour soi de toute manière (mais pour l’avoir vécu, c’est désagréable), et ça peut être contrecarré avec les bonnes cartes

Un petit calcul de probabilités m’a décidé à modifier le nombre de cartes “Oeuf” en fonction du nombre de joueurs parce que sinon, c’était suicidaire en petit nombre…

Premier test

Il a eu lieu fin Août de l’année dernière, hein, donc j’ai beau avoir pris des notes tout est pas forcément clair dans mon esprit. Bref, l’intérêt d’un test outre le fait de vérifier que le système fonctionne et que le jeu est fun, c’est de voir apparaître des situations auxquelles on a pas pensé.

Genre, les règles disent qu’un Alien sort du terrain après avoir attaqué. Mais un Prédator, non. Du coup, les personnages ayant survécu à une attaque de Prédator sont toujours sur sa case. Facile à corriger, ça: après une attaque de prédator, les personnages survivants fuient.

Ou, que fait on si après la bombe, des aliens ont survécu?

Au niveau du système, quelques révélations. A la base, on utilisait un paquet de cartes, puis on remélangeait avant de rajouter la radio, et on remélangeait avant de rajouter l’intervention. Ça s’est révélé beaucoup trop long. Un paquet, point.

La partie a vu très peu d’aliens apparaître. Il n’y en avait pas de base, donc maintenant, il y en aura un dès le début de la partie. Et les oeufs, même si tout le monde y survit, feront apparaître un nouvel alien (un pauvre personnage non joué qui passait par là. Le syndrome figurant, quoi)

Abandon du coté 2 faces des jetons, qui n’est en fait ni pratique ni utile.

Et surtout gros changement: Le jeu n’a pas de buts sur le plateau: pourquoi se déplacer, à part pour échapper aux créatures? On ne fait que piocher jusqu’à piocher la radio, puis l’intervention. Et on se déplace juste grosso modo pour s’éloigner. Alors que s’il y a des objets, dont la radio, sur le plateau, on a un véritable but à atteindre.

Ça fait plus de matériel, mais ça rajoute de l’intérêt au jeu.

Deuxième test

Le deuxième test a suivi rapidement parce que c’était pas trop compliqué à rajouter. Du coup, au début du jeu, on lance maintenant les personnages, les aliens, les prédators et les objets au hasard sur le plateau (qui est rectangulaire à ce moment là)

Sauf qu’au lancer, un des joueurs fait tomber l’un de ses persos juste sur la radio. Du coup, la conclusion est “c’est nul, on peut viser”.

(je passe sur le passage à l’atelier coloriage pour différencier les jetons aliens, predators et objets).

Puisque lâcher permet de viser, mais que je veux conserver de l’aléatoire dans le placement des jetons, comment faire?

Tentative de numéroter les cases de 111 à 666. A présent, on lancera 3d6, avec un pour les centaines, un pour les dizaines, et un pour les unités lorsqu’un jeton entrera en jeu (donc, en gros, pour les aliens). Pour le reste, c’est placé face cachée au hasard sur le terrain au début.

Le problème, c’est que ça fait beaucoup de lancers de dés, et qu’après on cherche la case sur laquelle on doit poser le jeton…

En bref, c’est pas gagné…

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