En tant qu’auteur, mais bon, certains conseils peuvent servir à n’importe qui…

Ca en fait un certain nombre que je fais en tant qu’auteur, un certain nombre que je fais en tant que touriste parce que loupé en tant qu’auteur, et un certain nombre que je loupe tout court. Donc, même si l’expérience est une chandelle qui n’éclaire que celui qui la porte, je m’en vais nous faire une liste de ce qu’il me semble important de faire (ou ne pas faire).

Ca me servira de checklist, en plus.

Connaitre la date du Festival

C’est tout bête, mais ça évite les conversations du style “Tu viens au FLIP cette année, hein?” “Ah, ouais, ouais, faut que je m’inscrive et que je regarde la date” “Nan mais ça commence ce WE…” “Ah. Ah… Oh…”

Je ne sais pas si la liste est complète, mais voici une liste des festivals qui est très bien remplie, et que j’ai évidemment découverte en faisant mes recherches pour cet article et qui en plus est mise à jour au fur et à mesure depuis 2007. Une variante: la liste des concours pour créateurs. Qui rejoint parfois la précédente, comme pour le FLIP, ou Ludix (Aïe, je peux pas pointer directement sur Ludix, c’est un peu dommage).

Contacter les organisateurs pour un dossier d’inscription

Parce que c’est pas toujours eux qui vous contactent. Et ça permet d’éviter le “Ah, oui, le festival est dans un mois, mais les inscriptions pour avoir un stand sont fermées depuis un mois”. Un dossier vous permet de vous poser quelques unes des questions suivantes si vous n’y pensez pas:

Combien de personnes viennent. Évitez d’y aller seul. J’ai testé à Cannes, c’est très dur de rester derrière sa table toute la journée, surtout quand on a rien préparé à boire ou à manger. Chaque fois que vous vous éloignerez, une part de vous se dira que vous êtes en train de rater l’affaire du siècle. Ou que des gens qui auraient tellement aimé tester votre jeu vont devoir rester sur leur faim. A deux ou plus, vous pouvez vous relayer pour aller voir ce qu’il se passe dans le reste du festival, rencontrer des gens, trouver le jeu de l’année, tout ça. Et, tout simplement, vous n’êtes pas seul dans les moments de creux (il y en a toujours)

Autre bonus, auquel on ne pense pas forcément, C’est que plus vous êtes derrière le stand, moins il vous faut de visiteurs pour lancer une partie test. Et comme le monde attire le monde, s’il y a des gens qui jouent à votre jeu, ça attirera des gens qui se diront que ça doit être intéressant.

Du coup se posera la question de l’hébergement. Parfois, il est fourni par les organisateurs, mais je pense que c’est plutôt l’exception que la règle. Évitez d’être trop loin du lieu du festival, ça risque de finir tard et vous serez fatigué. Si vous connaissez des gens qui peuvent vous héberger et que ça ne dérange pas de voir des gens arriver à pas d’heure, c’est le jackpot.

 

 

Dans tous les cas, essayez de vous y prendre à temps avant que les prix n’explosent, ou que toutes les chambres soient prises. Ça m’est arrivé à Essen y a deux ans, j’ai finalement fait l’aller-retour dans la journée, 14 heures de train pour 4 sur place. Depuis, j’avoue n’avoir jamais réussi à m’organiser, parce qu’il faut s’y prendre 6 mois à l’avance.

Le voyage. Train, avion, voiture/covoiturage, pleins de questions à se poser là aussi. N’ayant pas de voiture, j’ai toujours pris le train, ça a posé quelques soucis tant pour le Val d’Isère (50 euros de taxi à l’aller, panique à bord pour arriver à attraper un bus au retour) que pour Parthenay (un ami est venu me chercher à Poitiers et m’a ramené)[Note: j’aurais aimé mettre un lien vers l’avantage “Des Amis Bien Placés” de Deadlands, mais contrairement à une partie de Donjons, Deadlands n’est pas passé creative commons. Tant pis, un lien stupide de moins pour l’article…]

Côté ce dont vous avez besoin que l’organisateur fournisse: Combien de tables vous faudra t’il? Combien de chaises?  Avec 3 prototypes, j’ai fait Cannes avec une unique table. Constamment obligé de passer d’un jeu à l’autre, d’en ranger 2 pour en tester 1. Difficile d’attirer le chaland sur un jeu quand c’est un autre qui est visible. J’ai fait Parthenay avec deux, on en a remplacé une par une très longue. Idéalement, donc, une table par proto.

Voire même, si votre proto marche bien, et que vous en avez plusieurs, plusieurs tables par proto. Je ne vous souhaite que ça.

Peut être avez vous besoin d’une grille pour accrocher des choses dessus, ou d’étagères pour mettre vos boites, si vous  êtes (auto-)édité.

Attention, rajouter des éléments peut rajouter à la note finale. J’y reviendrai.

De votre côté:

N’oubliez pas des exemplaires des règles de jeu. Oui, je l’ai fait pour Parthenay. Heureusement, je les ai mises sur le site juste avant de partir, j’ai donc pu les réimprimer. J’en ris maintenant, mais sur le moment, c’était pas drôle.

Alors, évidemment, vous allez me dire que vous les connaissez par coeur, les règles, à force de les modifier et de les expliquer aux gens. Déjà, un trou de mémoire est vite arrivé. Ensuite, quand vous n’êtes pas immédiatement disponible, les gens les feuillettent en vous attendant. Enfin, un éditeur peut vous en demander un exemplaire.

N’oubliez pas de prendre des cartes de visite. Un festival, c’est une occasion de nouer des contacts. Si vous n’avez pas un moyen facile pour que les gens vous recontactent, vous n’êtes pas en train de vous rendre service. Si vous avez un site Internet, mettez le dessus ! Nombre de joueurs lambda, même de simples visiteurs, m’ont demandé si j’avais un site. A l’époque, c’était pas le cas. Ce problème est résolu. J’ai toujours pas résolu celui des cartes de visite. Donc, je prends celles des autres…

Des banderoles, des présentoirs, ce qu’il faut pour attirer l’oeil du visiteur. Mes voisins avaient des posters et des kakemonos à l’image de leurs jeux. Moi? A Cannes, un plateau représentant le métro parisien. A Parthenay? Ca, plus un dessin de Lapin-Garou que vous avez vu ici. Faites des boites pour vos jeux, même si c’est pour coller une photo de volcan dessus. Donnez envie.

N’oubliez pas les jeux, pendant que j’y suis… Ce serait dommage…

Budgétiser

Ben oui. Au final, ça coûte de l’argent. Sur les deux festivals faits en tant qu’auteur, entre la place sur le festival, l’hébergement et le trajet, j’en ai eu pour 600 € à chaque fois. La 2e fois, on étaient 2. Pour environ 3 jours. C’est pas impossible, mais ça reste un investissement.

J’ai rien d’autre qui me vient pour la préparation. Et vous, comment vous préparez tout ça? J’ai oublié quelque chose d’après vous?

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