[Article originaire du Grou Blog, déplacé sur Nexus Unlimited lors de la refonte.]

Le dernier post de l’année 2008 sera un post coup de gueule. C’est pas souvent, mais là, il faut que ça soit dit.

J’aime bien les super héros sans costume.

J’aime bien les super-pouvoirs.

J’aimais donc bien Heroes. J’avais suivi la saison 1 avec beaucoup d’intérêt. La saison 2 m’avait déçu, mais j’avais rejeté la faute en partie sur la grève des scénaristes. Et puis y’avait eu des excuses publiques à la médiocrité du scénario, donc bon. Ca arrive de faire des erreurs.

Mais pour le volume 3, intitulé “Villains”… ben là, c’est très différent.

  • Des personnages ramenés à l’écran pour mourir 10 mètres plus loin de façon complètement absurde
  • D’autres qui étaient là pendant les deux saisons précédentes, et qui disparaissent comme ça (on peut se demander si ça valait vraiment le coup de les développer avant…)
  • Des deus-ex-machina à n’en plus finir (à comprendre un méchant ou gentil qui apparaît de nul part, et sauve / complique la situation, sans aucune justification, comme ça par magie… A grand coup de personnage omniscient ou omnipotent.)
  • Des pistes dramatiques préparées pendant un ou deux épisodes, et résolues ou même oubliées purement et simplement.
  • Chuis gentil un épisode, puis méchant au suivant, puis re-gentil, puis re-méchant… et ainsi de suite, à tel point qu’on se demande si certains personnages n’auraient pas besoin d’un psychiatre tant ils ont du mal à se fixer et sont des girouettes.
  • Une sur-exploitation des flashbacks à tel point qu’on ne sait plus où, ni surtout QUAND on est lors de certains épisodes.
  • Des incohérences qui contredisent des actions ayant eu lieu dans les saisons précédentes, ou des incohérences lors des flashbacks qui rendent absurde le présent.

Bref, le volume 3 “Villains” (épisodes 1 à 13), c’est du concentré de mauvais. Et ça me navre vraiment… Je ne suis pas un grand fan des comics, en grande partie à cause des incohérences inhérentes au changement fréquent de scénaristes.

C’est en pour ça que j’avais apprécié le ton de la première saison de Heroes : il y avait une véritable intrigue, qui montait en puissance. Des personnages cohérents, qui avaient leur vécu, leur façon d’appréhender leurs pouvoirs, leurs rencontres les uns avec les autres.

On pouvait reprocher un final un peu trop rapide, mais on restait en éveil pendant les 23 épisodes ! C’est loin d’être le cas pour les saisons suivantes… 🙁

Et puis, avoir un, ou deux, personnages capables d’entrevoir l’avenir, ou de voyager dans le temps, c’est une chose. C’est risqué, mais c’est faisable. Mais lorsqu’ils sont trop nombreux, comme dans la saison 3, c’est le foutoir au paradoxe temporel, et cela devient juste du grand n’importe quoi…

Les personnages ne sont plus attachants, ils en deviennent insupportables. Même Hiro…

Vous l’aurez compris, j’ai détesté Heroes volume 3, et je ne le recommande à personne. Ou alors, en tant que parfait exemple de “ce qu’il ne faut pas faire dans une série”.

Il est peu probable que je continue de suivre la série, ou alors ça sera uniquement par curiosité d’écrivain amateur, pour voir s’ils rattrapent leurs erreurs, ou s’enfoncent encore plus dans le n’importe quoi.

Quel gâchis…

One Response to “Heroes volume 3… Ben c’est de la merde.”

  1. AP says:

    C’est vrai qu’elle est bordélique cette saison. Personnellement je me laisse porter par les épisodes, que je m’habitue à dissocier des précédents, un peu comme une enfilade de “Oggy et les cafards” (en plus spectaculaire (quoique) mais moins drôle). J’apprécie au coup par coup, fataliste, avec toujours l’espoir ténu que de ce plat de spaghettis un spaghetti nous emmènera hors de l’assiette, quelque part. Le trip “j’suis quoi dans l’épisode du jour ? Un gentil ou un méchant c’coup-ci ?”, c’est en tout cas bien gonflant. Je me dis qu’outre les personnages, les acteurs qui les jouent doivent eux-même se gratter la tête et finir par en rire, à la lecture des scripts…

    C’est clair que si on veut un scénario de saison qui soit (ou en tout cas donne l’air d’avoir été) pensé d’un seul tenant, on se repliera sur Dexter (série dont je loue la créativité, le jeu d’acteurs et le côté “scénar solide”).

    Tiens en parlant de Heroes, hier je regardais un court métrage nommé “Born that way” trouvé sur l’excellllllllent site “No fat clips” (http://dekku.blogspot.com/) et je me suis dit “Tiens mais la gamine, on dirait Molly, dans Heroes.” Bingo. C’est bien la même : Adair Tishler.

    Merci au passage au groumaster pour avoir évoqué “No fat clips” dans un billet précédent : c’est une mine de courts-métrages, pubs et autres réalisations plus ou moins barrées mais souvent intéressantes…

Leave a Reply